Août 2024
Clémentine, Madeleine, Sandrine...elles sont une dizaine de femmes originaires du Congo à nous avoir rencontré à l'atelier pour imprimer des tee-shirts en hommage au père Gérard Riffard. L'équipe a donc imprimé une trentaine de tee-shirts en mettant en place une chaîne d'impression organisée, efficace et solidaire.
Extrait de France 3 Région :
" Mon travail c'est de garder les personnes debout " disait-il. Il a fait de sa vie, un combat pour l'accueil et la dignité des exclus puis, ces vingt dernières années, des demandeurs d'asile et des réfugiés. Gérard Riffard, avait ouvert les portes de la salle paroissiale de l'église Sainte-Claire dans le quartier de Montreynaud. Il hébergeait jusqu'à 80 personnes, adultes et enfants, pour la plupart d'Afrique subsaharienne.
Malgré une décision de justice d'octobre 2016, lui interdisant l'accueil de nuit dans l'église, le curé poursuivait l'accueil de jour et aidait des réfugiés avec son association "Anticyclone".
"Les gens qui arrivent, qui ont vécu des choses dures dans leur pays, la première question qu'ils posent c'est où je vais dormir cette nuit ? Là on va en faire souffrir du monde" confiait-il, dépité.
Il continuait malgré les obstacles : un arrêté municipal, une relaxe par le tribunal de police de Saint-Etienne pour infraction à l'urbanisme, puis l'appel du Parquet : en 2014 le septuagénaire comparaissait devant la cour d'appel de Lyon pour hébergement de sans-papiers. La défense du prêtre à la retraite, Me Chantal Jullien, avait rappelé que "le délit de solidarité a été aboli le 30 décembre 2012". L'ancien bâtonnier de Lyon et président d'ATD Quart-Monde, avait témoigné et pris position en faveur du curé stéphanois : "la rue peut tuer, il ne faut pas faire de lui un coupable, mais un exemple".
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